| Bhoutan
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| Ratification de la Convention pour la sauvegarde du Patrimoine Culturel Immatériel (PCI) : 12 octobre 2005
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| Élément proclamé chef-d’œuvre du patrimoine oral et immatériel de l’humanité et inscrit en 2008 sur la liste représentative
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| La danse des masques des tambours de Drametse (2005)
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Le 12 octobre 2005, le Bhoutan est devenu le vingt-cinquième État à avoir ratifié la Convention pour la sauvegarde du patrimoine culturel immatériel (PCI).
Bien qu'il n’y ait pas de disposition spécifique PCI au Bhoutan, l'État a su intégrer la culture dans sa politique générale.
Le Bonheur National Brut
En 1972, le roi a déclaré que le Bonheur national brut (BNB) était plus important que le Produit national brut (PNB). Depuis cette déclaration, les politiques nationales et les plans de développement du Bhoutan sont gouvernés par le BNB.
L’État est tenu de promouvoir les conditions qui permettent la poursuite du BNB [1].
Or, le BNB comprend parmi ses quatre piliers la préservation et la promotion des valeurs culturelles.
En outre, quatre indices du BNB sont liés à la Culture.
Ces quatre indices sont :
- la langue ;
- les savoir-faire artisanaux ;
- la participation à la Culture ;
- le Driglam Namzha (les règles vestimentaires et d’étiquette).
L’indice relatif aux savoir-faire artisanaux évalue l’intérêt et les connaissances des citoyens au sujet du Zorig Chusum qui comporte treize branches d’artisanat :
- le tissage,
- la broderie,
- la peinture,
- la menuiserie,
- la gravure,
- la sculpture,
- le moulage,
- l’ouvrage de forge,
- le travail du bambou,
- l’orfèvrerie,
- la maçonnerie,
- le travail du cuir,
- la fabrication du papier.
Organismes compétents pour la sauvegarde du PCI
L’État
La Constitution du Royaume de Bhoutan du 18 juillet 2008 attribue à l’État la charge de préserver, protéger et promouvoir le patrimoine culturel du Bhoutan, notamment, la musique et les arts visuels [2].
L’État reconnaît la culture comme une force dynamique en évolution. Il doit encourager cette évolution permanente des valeurs traditionnelles et des institutions[3].
L’État doit aussi conserver et promouvoir la recherche au sujet des arts locaux, des coutumes, des savoirs et de la culture[4].
Le tourisme est strictement régulé par l’État au Bhoutan ; une taxe de 250 dollars par jour s’applique à chaque touriste. L’objectif poursuivi est de préserver la culture locale des effets néfastes du tourisme de masse.
En outre, un décret royal de 1986 rend obligatoire le port des costumes traditionnels à l’école et en public pendant les heures de bureau et lors des cérémonies officielles.
La Commission nationale du Bhoutan pour l’Unesco
La Commission nationale du Bhoutan pour l’Unesco contribue à la promotion et à la sauvegarde du PCI.
La Commission des affaires culturelles (Commission for Cultural Affaires) chapeaute l'Institute of Language and Cultural Studies (ILCS) et the Royal Academy of Performing Arts qui mènent des programmes de documentation et de préservation du PCI.
L’ILCS a initié le programme « Establishment of a National Inventory on Performing Arts of Bhutan » financé par le Fonds-en-dépôt Japon/Unesco. Une unité audiovisuelle a été créée grâce à ce programme ainsi que l’Atlas culturel du Bhoutan. Cet Atlas constitue une cartographie culturelle recensant, inventoriant et localisant les ressources culturelles sur une carte.
Enfin, le Folk Heritage Museum contribue à la préservation de la cuisine, de la vie rurale et du folklore bhoutanais.
Rapport sur le PCI
En 2015, avec le soutien du Centre international d’information et de travail en réseau sur le patrimoine culturel immatériel dans la région Asie-Pacifique (ICHCAP), le Département de la recherche et des médias de la Bibliothèque nationale du Bhoutan a publié un rapport très complet au sujet du PCI bhoutanais[5]. L'ouvrage est le fruit d'une recherche initiée en 2011 [6]. Il est structuré selon les cinq domaines du PCI cités à l'article 2.2 de la Convention pour la sauvegarde du PCI : (a) les traditions et expressions orales culturel immatériel ; (b) les arts du spectacle ; (c) les pratiques sociales, rituels et événements festifs ; (d) les connaissances et pratiques concernant la nature et l’univers ; (e) les savoir-faire liés à l’artisanat traditionnel. Chaque chapitre traite en détails d'un domaine. Il s'agit, en somme, d'un inventaire approfondi et analytique du PCI bhoutanais.
Annexes
Notes et références
- ↑ article 9 de la Constitution du Royaume de Bhoutan du 18 juillet 2008
- ↑ Article 4.1 de la Constitution du Royaume de Bhoutan du 18 juillet 2008
- ↑ Ibid. article 4.2
- ↑ Ibid. article 4.3
- ↑ DORJI Jaġar et NATIONAL LIBRARY, Intangible cultural heritage of Bhutan, Thimphu : Research & Media Division, National Library & Archives of Bhutan, 2015, 246 p.
- ↑ TOBGAY, Sonam, ICH Inventory Making in Bhutan, ICH Courier
Bibliographie
- URA, Karma, ALKIRE, Sabina, ZANGMO, Tshoki et WANGDI, Karma, A Short Guide to Gross National Happiness Index [en ligne], The Centre for Bhutan Studies, Thimphu, Bhutan, 2012, 96 p., disponible sur : http://www.grossnationalhappiness.com/wp-content/uploads/2012/04/Short-GNH-Index-edited.pdf (consulté le 31 octobre 2013).
Liens externes
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