État plurinational de Bolivie
État plurinational de Bolivie |
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Ratification de la Convention pour la sauvegarde du Patrimoine Culturel Immatériel (PCI) : 26 février 2006 |
Éléments proclamés chefs-d’œuvre du patrimoine oral et immatériel de l’humanité et inscrits en 2008 sur la liste représentative
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Le carnaval d’Oruro (2001 - 2008) |
La cosmovision andine des Kallawaya (2003 - 2008) |
La sauvegarde du patrimoine culturel immatériel des communautés Aymara de la Bolivie, du Chili et du Pérou (2009) |
Pujillay et Ayarichi : musiques et danses de la culture yampara (2014) |
Les parcours rituels dans la ville de La Paz pendant l’Alasita (2017) |
Centre régional pour la sauvegarde du patrimoine immatériel en Amérique latine (CRESPIAL) (Centre de catégorie 2) |
La Bolivie s’est dotée très tôt de lois sui generis afin de protéger ses expressions du folklore, en particulier le décret suprême nº08396 du 19 juin 1968 qui déclare propriété de l’État la musique folklorique et le décret suprême nº12626 du 19 juin 1977 relatif au patrimoine ethnographique, à la musique folklorique, à la danse folklorique, à la littérature folklorique et à l’art populaire.
Ces législations relèvent davantage du domaine du droit de la propriété intellectuelle que de celui du droit du patrimoine.
Sommaire
La mise en œuvre de la Convention en droit interne

Crédits : wakusrgh via Flickr
La Bolivie n’a pas adopté une norme unique pour mettre en œuvre la Convention. Elle a adopté de nombreux textes spécifiques déclarant un élément comme appartenant au PCI bolivien notamment :
- la loi nº349 du 14 mars 2013, déclarant comme PCI de la Bolivie le Carnaval Minero connu comme la descente de la « Tata Q´aqcha » et la vénération de la Vierge de la Candelaria, publiée à la Gazette officielle de l’État plurinational de Bolivie, le 22 mars 2013, nº500.
- la loi nº335 du 4 janvier 2013, déclarant comme PCI de la Bolivie le festival de musique et de danse autochtones originaires de Compi-Tauca célébré dans la municipalité de Chua Cocani dans la province d'Omasuyos du département de La Paz, publiée à la Gazette officielle de l’État plurinational de Bolivie, le 11 janvier 2013, nº335.
- la loi nº330 du 26 décembre 2012, déclarant comme PCI de la Bolivie la danse del Siringueo-Castañero et la Danse del Pescador Amazónico typique du département de Pando, publiée dans la Gazette officielle de l’État plurinational de Bolivie, le 27 décembre 2012, nº463.
- la loi nº136 du 14 juin 2011, déclarant comme PCI de la Bolivie la danse La llamerada ; publiée à la Gazette officielle de l’État plurinational de Bolivie, le 14 juin 2011, nº268.
Une liste exhaustive de ces législations est disponible sur le site du Crespial : http://www.crespial.org/new/public_filesfile/Legislaci%C3%B3n%20Bolivia.pdf.
La protection du PCI par la Constitution
La Constitution de la République de Bolivie, adoptée le 7 février 2009, comporte plusieurs dispositions relatives aux droits culturels des peuples autochtones et à la préservation du patrimoine culturel. La Constitution déclare que la Bolivie est un État unitaire, social, plurinational, communautaire et interculturel fondé sur le pluralisme politique, économique, juridique, culturel et linguistique[2]. Les langues autochtones sont reconnues comme langues officielles de la République de Bolivie[3]. L’article 30 de la Constitution reconnaît aux peuples autochtones les droits liés à leur identité culturelle, notamment, le respect, la valorisation et la promotion de leurs savoirs traditionnels, de leur médecine traditionnelle, de leurs langues, de leurs rituels, de leurs symboles et de leurs vêtements. L’État bolivien assure la promotion, garantit le respect, et la sauvegarde de la médecine traditionnelle des peuples autochtones reconnue comme un patrimoine culturel et historique[4].
L’État garantit l’inventoriage, la protection, la restauration, la restitution, la revitalisation, l’enrichissement, la promotion et la diffusion du patrimoine culturel[5]. Le patrimoine culturel rassemble les richesses naturelles, archéologiques, paléographiques, historiques, documentaires, ainsi que celles découlant des rites religieux et du folklore[6]. Les cosmovisions, les mythes, l’histoire orale, les danses, les pratiques culturelles, les connaissances et les savoirs traditionnels forment le patrimoine constituant l’expression et l’identité de l’État bolivien[7]. L’État doit protéger la Coca originelle et ancestrale qui est reconnue comme un patrimoine culturel et une ressource naturelle de la biodiversité bolivienne[8].
L'inventoriage du PCI présent sur le territoire de la Bolivie
En 2005, l’unité nationale du patrimoine immatériel, Unidad de Patrimonio Inmaterial (UNIPAIN), a été établie auprès de la direction du patrimoine culturel. Des inventaires ad hoc ont été dressés pour certains éléments du PCI bolivien.
Le Musée national d’ethnographie et du folklore (MUSEF) et le Ministère de la culture avec l’assistance de la Fédération nationale des artisans d’Alasita et de Noël ont élaboré un inventaire pour l’inscription de la fête d’Alasita : rituel de l’Iqiqu (Ekeko) et des illa. Le Museo Costumbrista a participé à l’élaboration de l’inventaire en raison de ses collections de miniatures artisanales destinées à Alasita et de journaux miniatures. Le Ministère de la culture et la Fédération des artisans et exposants (FENAENA) ont certifié l’inventaire.
Le Ministère de la culture a également certifié l’inventaire du Pujllay et de I'Ayarichi.
Enfin, La Paz, capitale administrative de la Bolivie, a déclaré vingt-deux plats et boissons comme éléments du PCI de La Plaz.
Annexes
Notes et références
- ↑ publiée à la Gazette officielle de l’État plurinational de Bolivie, le 1er mai 2006, nº2846
- ↑ art. 1 de la Constitution du 7 février 2009
- ↑ Ibid. art. 5
- ↑ Ibid. art. 42
- ↑ Ibid. art. 99.I
- ↑ Ibid. art. 99.II
- ↑ Ibid. art. 100
- ↑ Ibid. art. 384